Sous
le viaduc, « Joséphine ange gardien ». La Chine
achète des morceaux de France. « L’Atelier des
saveurs ». La Provence
avec D. L’Isle-sur-la-Sorgue où Simone Molina et Behja Taversac ont
présenté le
livre collectif : Une enfance dans la guerre,
Algérie 1954-1962 à
la librairie de la Place. Manosque. Gordes. Forcalquier. L’abbaye de
Sénanque.
« Hijab Day » à Sciences-Po et foulards noirs des
agricultrices et
femmes d’agriculteurs françaises. À l’école de l’État islamique.
Occupation du
théâtre de l’Odéon. Nuit debout. Écrire des
nouvelles au Select à
Paris, pour Elyzad. La guerre, un texte
d’Anne-Marie Alazard. Le manège
du Parc de la Tête d’or à Lyon, photographies de Fatiha Toumi.
1er
et 2 avril
Sous
le viaduc, deux tentes blanches « Ciné-resto » pour
le
tournage de Joséphine ange gardien, téléfilm TF1.
Le SDF tourne autour
des restes abandonnés par les Roms, chaise, vêtements, couvertures, la
bouteille d’eau ne l’intéresse pas… Dix camions blancs et noirs rue
Vulpian et
boulevard Blanqui, pour « une scène d’intérieur »
d’après
l’affichette clouée sur le tronc du jeune platane. Les techniciens
s’affairent.
Reproduire à l’identique la réalité… Quel travail, quelle énergie pour
des
scènes si banales à l’écran-télé. Quelle galère !
Calais.
« Le dentellier Desseilles devient chinois. »
L’industrie de la dentelle est vendue à un groupe chinois… Des emplois
seront
maintenus pendant trois ans, pour cinq ans d’activité à Calais, si le
groupe ne
décide pas avant de tout transférer en Chine, une fois le savoir-faire
acquis
par des ouvriers chinois. La France, petit à petit brade son
patrimoine :
vignobles du Bordelais, palaces parisiens, hôtels particuliers, terres
agricoles… Liberté du commerce, dit-on.
15 avril
2016
L’atelier
des saveurs « Pâtisserie Boulangerie
Chocolaterie » change de propriétaire. Les Chinois vendent. Je
ne verrai
plus le vieux Jean enfourner les baguettes. Il a transmis son
savoir-faire au
jeune Chinois de la famille ? La jeune musulmane au hijeb
devra trouver
une autre place de vendeuse. Les Roms père et fille de retour de
Roumanie
perdent leur place de mendiants jusqu’au prochain propriétaire. Ce sera
une
boulangerie-pâtisserie ?
17
–
20 avril
L’odeur
de la Provence, le paysage.
C’est l’Algérie, c’est la Corse.
Maquis. Cyprès. Vignes. Oliviers. Coquelicots. Peut-être des cigognes.
À L’Isle-sur-la-Sorgue,
il n’y a plus de Juifs. « Place de la
juiverie », non loin de vestiges de la synagogue.
« Vous êtes de la
communauté ? », me demande une femme, devant la
plaque de la Place de
la juiverie. « Je vais vous montrer ce qui reste de la
synagogue. La
porte, là-bas, au fond. » « Il existe un carré
juif ? »
« Oui. Mais je ne sais pas où il se trouve. » Je ne
suis pas allée au
cimetière. Je demanderai à Danièle Iangou-Agou, chercheuse, spécialiste
de la
Provence juive médiévale, l’histoire de la présence juive à
L’Isle-sur-la-Sorgue. Danièle a contribué aux recueils collectifs que
j’ai
dirigés : Une enfance juive en Méditerranée musulmane
et Une
enfance dans la guerre, Algérie 1954-1962 (éd. Bleu autour).
Elle dirige,
en collaboration, l’Institut Maïmonide de Montpellier.
Dans la petite ville, aucun signe de la présence du poète René Char.
Aucun signe visible. Au Café de France, personne ne
sait rien. Je
cherche l’ancienne école, « L’école Mornas »
me dit une native « où je suis allée ».
Au café L’île de beauté la tête maure emblème de la
Corse,
debout à l’entrée, il bavarde avec un ami, le chanteur Renaud. On a du
mal à
voir la Sorgue, dissimulée par les touristes étrangers attirés par le
Salon des
antiquaires regroupés dans le centre-ville-musée. La France va devenir
un musée
qui se nourrit des touristes et de leur argent. Musée à ciel ouvert.
Vers
La Fontaine du Vaucluse, Velorgues. Une école comme je
les aime et une ancienne cave coopérative vinicole « Les
Jonquiers »
qui ressemble aux caves des domaines agricoles en Algérie. Celles que
j’ai vues
dans la plaine de la Mitidja étaient à l’abandon. Samira Négrouche m’a
envoyé
des photographies de ces ruines.
Je quitte L’Isle-sur-la-Sorgue où Simone Molina et Behja Traversac ont
présenté Une enfance dans la guerre, Algérie 1954-1962,
publié en
mars 2016 (éd. Bleu autour). Un collectif d’écrivains auquel
elles ont
participé. C’était à la librairie de Maria Ferragu « Le
passeur de
l’Isle ». Beaucoup de monde et des discussions passionnantes,
m’a dit
Simone Molina.
« École
élémentaire »
Velorgues, avril 2016 (coll. part.).
« École élémentaire publique »
Velorgues, avril 2016 (coll. part.)
Cave coopérative vinicole Les
Jonquiers,
Velorgues, avril 2016 (coll. part.).
À
Manosque
Place
Marcel Pagnol. J’ai découvert la ville de Jean Giono lors des
Rencontres de la correspondance. Je relis Giono. Chaque fois la même
émotion,
le même étonnement. J’en parlais avec mon père sur la terrasse des
noisetiers à
La Gonterie, dans la maison familiale de Dordogne. Mon père, un homme
de la
ville et de la mer, un citadin sans attache terrienne, aimait Giono,
cela m’a
toujours surprise.
Des chibanis traversent la place, des jeunes filles au hijeb, des
garçons arabes rieurs et bruyants. J’ai cherché le Café du
Djebel Amour.
Il a disparu.
Sur une vieille porte, derrière la place, une affichette « À
cet
endroit, l’association germaine intervient pour stériliser les chats
errants,
dans un souci de confort pour les riverains »…
Il faudrait rester plusieurs jours.
Manosque, avril 2016 (coll. part.).
Manosque (à l’entrée de la vieille
ville), avril 2016 (coll. part.).
Manosque, avril 2016
(coll.
part.).
Gordes
Partout
dans le village, des murs de pierres sèches, comme autant
d’œuvres d’art. Au bas de la haute colline, des cyprès cernent les
maisons.
C’est beau.
Sur la place principale, un café : Cercle républicain,
dédié aux adhérents du Cercle, qui tolère les passants. À la caisse,
une femme
qui a été belle, qui pense l’être encore, maquillage outrancier,
perruque
compliquée, elle surveille tout. Un homme piétine devant la caisse,
bavarde
avec la grosse femme. Il boit des petits blancs, à coups secs. Il parle
tout
seul, la caissière fait semblant de répondre, bougonne. C’est la fille
de la
patronne ? Pour qui elles voteront ?
Gordes, avril 2016 (coll.
part.).
Forcalquier
En
attendant Saskia, Lucien Igor Suleïman et Dario, avec D, au bout de
la rue, le cimetière. Le jardinier est un artiste. C’est lui qui taille
les ifs
en arceaux. « Le plus beau cimetière après celui de
Toulon » me dit
le jardinier qui travaille seul. Il m’indique le carré musulman.
Quelques
tombes, le carré est nouveau. Tombes de jeunes hommes morts
prématurément, l’un
d’eux dans un accident de moto (un casque de moto dessiné sur le
marbre). Sur la
pierre tombale, des angelots, une bouteille de parfum, des fleurs
autour, un
olivier de chaque côté, c’est la tombe d’un autre jeune mort.
À
l’entrée du cimetière, une inscription gravée
« À la communauté Harkie
La Ville
de Forcalquier »
clouée sur le mur, à l’ombre d’un olivier.
Sur
la place, au Café Le Bourguet, Saskia, Lucien et
Dario nous
attendent.
Sur la colline, dans l’odeur du maquis, on mange des fraises.
Forcalquier,
le cimetière, plaque pour
les Harkis, avril 2016 (coll. part.).
Forcalquier, carré musulman,
avril 2016 (coll. part.). L’abbaye
de
Sénanque
L’Église
savait bâtir, pour ses moines, des lieux de beauté et de
prières. Les hommes ont construit pour Dieu le plus beau, pour les
peuples, les
petits peuples, le plus laid et le plus triste.
20
–
23 avril
Tandis
que des étudiantes de Sciences-Po expérimentent le hijeb, à la
demande de leurs camarades pour le « Hijab Day »
(pourquoi le dire en
anglais dans une école française ?), sous le prétexte de vivre
la
discrimination dont seraient victimes les musulmanes porteuses du
foulard
islamique, des femmes d’agriculteurs, dans les régions laitières
décident de
porter le foulard noir des paysannes d’autrefois qui protégeaient leurs
cheveux
pendant la traite des vaches. Par solidarité avec leurs maris
agriculteurs à
bout de force et d’argent, un collectif Les Foulards noirs
mis en place
par Ludivine à Bayeux dans le Calvados, à Vannes dans le Morbihan, à
Brest dans
le Finistère, défile, tee-shirt noir « Les Foulards
noirs » en lettres
blanches, rencontrent les clients sur les marchés, créent des pages
Facebook.
« On est loin de L’amour est dans le pré
et des paillettes de la
télévision » dit Ludivine. Et si la télévision qui manipule si
bien les
paysans et paysannes faisait une émission, des émissions pour leur
venir en
aide, financièrement et pas seulement comme agence matrimoniale qui en
tire
profit ?
24
–
25 avril
Dans
Le Monde, une double page de Pierre
Bernard sur
« l’école de l’État islamique » en Syrie et en Irak.
Le totalitarisme
qu’on croyait hors d’état de nuire, est bien là.
Cinq millions d’enfants sont déscolarisés en Syrie et en Irak. L’État
islamique pense à eux :
La culture occidentale n’existe pas.
Apprendre en priorité le Coran et la charia.
Rééduquer les enseignants.
Préparer les enfants à la guerre.
Fabriquer des « hommes nouveaux » (c’était aussi le
projet du
soviétisme et du nazisme) à partir d’un système éducatif nouveau,
coercitif…
Créer une nouvelle génération pure.
Une langue étrangère, l’anglais… (c’est la langue du commerce
international).
Générations à venir endoctrinées, manipulées, aliénées, embrigadées. Où
est l’Orient qu’ont aimé les écrivains, les peintres, les poètes du xixe siècle ?
L’Orient raffiné, séducteur aussi. L’Occident en Orient ne voyait ni le
peuple,
ni la misère, ni le despotisme… Il voyait ce qu’il voulait voir, qu’il
aimait
voir, ce qui lui paraissait beau et émouvant et exotique.
25 avril
Le
théâtre de l’Odéon est occupé par des intermittents et des
manifestants (qu’on peut retrouver sur la place de la République à Nuit
debout). Autour du théâtre, ils marchent en criant
« On est plus
chauds que la météo. » Des CRS en tenue de manifestation avec
boucliers,
cernent la place de l’Odéon. Je pense à l’émotion 68. On est jeune, on
est fou,
on crie et on chante l’avenir, sans rien penser de l’avenir, on parle à
des
inconnu(e)s… C’est excitant, comme le danger de la présence policière. Nuit
debout, c’est cette excitation de la parole libre, de la
réflexion
collective « sans penser à demain », comme dans la
chanson. C’est la
chaleur ensemble, la nuit et l’obscurité qui permet tout, la Mairie de
Paris a
coupé l’électricité pensant ainsi chasser les habitants nomades de la
Place de
la République
À la librairie Corcelle « ‘jouets et
livres anciens »,
j’achète Kabyles et Kroumirs, un livre du xixe siècle
sur les Berbères. J’apprends que
les Kroumirs sont des Berbères de Tunisie, singuliers. Je reviendrai
là-dessus.
26 avril
Au
Select, j’écris une nouvelle pour Apulée,
la nouvelle
revue (des Suds) fondée par Hubert Haddad. Le même plaisir que lorsque
j’écrivais les nouvelles de L’Orient est rouge pour
Elyzad,
inspirées de la guerre en Syrie et en Irak, ces dernières années. Elyzad,
dirigée par Élisabeth Daldoul à Tunis, est la plus belle des éditions
du Maghreb,
diffusée aussi en France et dans les pays francophones. Sophie Bessis
publiera
à l’automne un livre sur les femmes tunisiennes remarquables, comme l’a
fait
Michelle Perrot avec Des femmes rebelles chez
Elizad (Olympe de Gouges,
Flora Tristan, George Sand).
28 avril
Anne-Marie
Alazard, après lecture du livre Une enfance dans la
guerre, Algérie 1954-1962, m’envoie son texte : Ma
guerre, que
voici écrit en 2011 :
Ma
guerre…
Une guerre qui ne disait
pas son nom…
« Les Événements »…
Pour
l’adolescente d’Alger que j’étais (16 ans en 1958), quand
on parlait de guerre c’était celle de mes grands-pères morts en 1915 du
côté de
Verdun ou celle de 40 que mon père avait faite en Tunisie et
en Italie,
celle que ma mère me racontait pendant les bombardements sur Alger et
les
fuites éperdues vers les abris. Donc, ce que je vivais à Alger ne
pouvait pas
être une guerre !
Avec, les années qui ont passé, je revois mon insouciance et celle
de mes amies à cette époque. Je vis au jour le jour, allant au lycée
Delacroix,
jusqu’en 58, puis à l’École Normale à Ben Akhnoun.
Mes souvenirs tournent autour des allers-retours en bus ou en tram,
avec des arrêts intempestifs, dictés par un barrage de paras, descente,
fouille, remontée, avec en prime ce qui m’embête sérieusement, un
retard
éventuel au lycée qui pouvait être sanctionné !
Et puis, les garçons des lycées voisins, venant chercher les filles
pour aller manifester sur le « Forum », avec nos
professeurs nous
mettant en garde.
Ce Forum envahi par la foule entre mai et juin 1958, où,
pressés les uns contre les autres, nous hurlons à pleins poumons tous
les
slogans répétés. Le souvenir que j’en ai du haut de mes
15 ans, c’est le
sentiment de liberté, de liesse partagée… Est-ce que je me posais des
questions
« politiques » ? Je ne crois pas.
Un
bruit sourd, une déflagration : une bombe explosant, rue
Michelet ou ailleurs.
Maman
n’est pas encore rentrée de son travail : le
bouche-à-oreille, le téléphone des voisins qui dit qu’une bombe a
explosé dans
un lampadaire près d’un arrêt de bus – plusieurs morts – (celui où ma
mère
attend d’habitude le sien). Non, elle est là, elle arrive :
justement, ce
jour-là, elle est sortie plus tôt de son travail et a pris le bus
précédent !
J’habite
une petite gendarmerie sur les hauteurs d’Alger. Mon père
m’a appris à me servir d’une arme (au cas où…). Nous habitons au
rez-de-chaussée de cette gendarmerie et les fenêtres donnent sur la
route. Tous
les soirs avant de me coucher je tire mon lit pour laisser un espace
entre le
mur et lui… On ne sait jamais ! Mon père part souvent en
pleine nuit quand
la sirène l’avertit qu’il y a « un problème » non
loin de là… Il fait
aussi le covoyage des trains vers Oran ou Constantine.
Il ne raconte jamais ce qu’il a vu ou entendu… Je le vois
quelquefois échanger des photos avec ses collègues.
Sous notre appartement il y a la prison (enfin une pièce qui sert de
prison). Les paras amènent de temps en temps un prisonnier à garder le
temps de
l’envoyer « ailleurs ». Je n’ai jamais entendu
quelqu’un crier. Mon
père ou un autre gendarme leur apporte un repas. Le prisonnier reste
quelques
heures, une nuit. Puis les paras viennent le chercher. Me suis-je
demandé ce
qu’il avait à dire ? Non, je ne crois pas.
Je suis ensuite pensionnaire à l’École Normale, encore plus coupée
du monde extérieur, puisque nous ne sortions pas du dimanche soir au
samedi
après-midi. Peu d’informations filtrent jusqu’à nous. Donc, ces
week-ends sont
consacrés à la famille, aux sorties (cinémas l’hiver, et plage à partir
d’avril). Bien sûr, finies les plages lointaines et les week-ends sous
la tente
marabout de mon oncle où nous nous étions entassés pendant des années.
Nous
partons passer seulement la journée à Sidi Ferruch ou ailleurs (pas à
la forêt
de Baïnem, incendiée !).
Dernier souvenir de balade « incongrue » :
un
dimanche de février à Chréa, partis en convoi de Blida à
8 heures du matin
et retour à 17 heures sous escorte policière :
camions, jeeps, etc.
pour passer la journée dans cette station désertée, fantasmagorique, où
quelques plaques de neige résistent encore pour notre plus grande joie.
Qu’est-ce que nous cherchions ? Les souvenirs
d’antan ? Le
bonheur à tout prix ? La négation de ce qui se passait et que
tout autour
de moi ma famille et les autres refusaient ? Rien à défendre
dans ma famille,
aucune vigne, aucune fortune, que le sentiment d’appartenir sans doute
à cette
terre depuis cinq générations.
Je suis partie en 1960. Mon père prenait sa retraite. Retrouvant une
autre maison, une autre École Normale à Grenoble où je fus encore
pensionnaire
pendant trois ans. Et le choc, l’onde de choc devrais-je dire, m’arriva
à ce
moment-là. Car je n’étais plus entourée des bruits et des grondements
de la
guerre directement. Mais l’histoire de ce pays que j’avais laissé me
sautait à
la figure à travers les conversations des copains de classe, de la
radio que
j’écoutais chaque soir dans le Foyer de l’EN. La plus grande partie de
ma
famille était encore là-bas. J’étais tiraillée entre ce que je
commençais à
comprendre et ce que la plupart des « pieds-noirs »
encore sur place
pouvaient ressentir. Lorsqu’ils arrivèrent en 1962, ce fut un long
parcours et
les non-dits s’accumulèrent pour ne pas couper les ponts entre les
membres de
la famille. La politique était bannie des conversations, sous peine de
voir les
uns monter contre les autres !
Douloureux passé surtout pour mes aînés. La vie était devant moi.
Il m’a fallu retourner « là-bas » en 1982 puis
en 2007 et 2009 pour apprendre, essayer de comprendre
et surtout
ENFIN, tisser des liens avec ces Algériens, que je voyais mais ne
regardais
pas, que j’entendais mais n’écoutais pas. Alors cette amitié qui nous
unit
maintenant m’est devenue d’autant plus précieuse !
Fin
avril
Fatiha
Toumi m’envoie des photos du manège du parc de la Tête d’or à
Lyon. L’Afrique est à l’honneur et les fauves de mon bestiaire aussi.
Manège du
parc de la Tête
d’or à Lyon, Fatiha Toumi.
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